Comment rendre votre FAQ plus utile et engageante ? Une FAQ statique peut rapidement devenir...
Je me suis faite french basher sur LinkedIn mais j'ai pété les scores !
Quelle infamie : oser parler des émeutes qui ont eu lieu à Paris pour célébrer la victoire du PSG.
J’ai pété les scores que je n’atteignais plus depuis des mois — la faute aux algos — alors j’ai appelé Tata Rachel pour lui raconter cette histoire de dingue.
Elle m’a suggéré de vous partager aussi ma recette sans filtre et fort de café.
Mais avant de poursuivre, je mets des warnings, au cas où vous aussi vous tenteriez cet exercice périlleux. Parce qu’il y a 50 % de chances que vous vous brûliez les doigts. Certains vous recommanderont d’arrêter de "Ouiouiner", et vous accuseront de soutenir des causes ou du faire du x... bashing…
Perso, je m’attendais à des discussions du genre fin de soirée avec des potes, où l’oncle Gérard et Tata Lucette balancent sur des sujets "putaclic". Le niveau des commentaires peut aller du ras des pâquerettes à masterclass philo.
Et quelques trolls, histoire de mettre de l’ambiance.
Alors comme Tata Rachel me l’a redit : la boîte à camembert doit être ouverte de temps en temps, sinon la moisissure s’installe partout. (Et la laisser fermée, parfois, ne peut pas faire de mal non plus.)
Une heure plus tard : 5 000 impressions, 2 218 membres touchés, et les commentaires auxquels je réponds pour maintenir mon score. Je me dis que l’exercice n’est pas vraiment ma tasse de thé.
Ces derniers mois, sur des sujets purement business, je tournais à 150 membres et 150 impressions.
J’ai touché des égos pour faire plaisir aux algos. Et ça marche.
8 heures de perdues. J’étais dans le bus direction Bansko, et parce que j’ai eu un coup de flip sur Insta en voyant que Brut parlait d’émeutes sur les Champs-Élysées, j’ai eu envie de parler du sentiment d’insécurité en France vs. en Bulgarie.
Du coup, je me suis faite basher.
Mais voilà : la valeur et la faveur des algos sont calées sur l’émotionnel et l’actu qui fait du bruit. Du vrai engagement, quoi.
La formule est donc bateau :
un sujet trendy + un peu de polémique + une ou deux déclarations qui choquent = plus de chances de faire grandir votre réseau.
Mais la vraie question, c’est : qui voulez-vous toucher ? Pourquoi ? Et que ferez-vous de tous ceux qui sont d’accord — ou pas — avec vous ?
Au moment où j’écris cet article, je me rends compte que j’ai aussi glissé sur une peau de banane : j’ai osé confondre Arsenal avec l’Inter Milan. C’est un peu comme si j’avais parlé de Jaguar au lieu de Ferrari.
Erreur corrigée, et le commentateur qui l’a relevée est le seul à l’avoir remarquée.
Parmi les commentaires, j’ai aussi eu droit à un discours sur les dangers de la corruption et sur mon non-engagement contre l’extrême droite.
Remettons l’église au centre du village : je parlais de feux de poubelles, de ballon rond, et du fait qu’il n’y a pas eu d’attaques terroristes ici en Bulgarie depuis 6 ans.
Buzz ou bad buzz, cette expérience un peu serendipitaire avec un effet Tarte Tatin inattendu m’a poussée à me questionner sur l’intérêt de suivre des recettes pour exister sur les réseaux.
Et plus particulièrement pour les clients qui veulent du quick win à coup d’impressions vanity-centric.
J’ai écrit le post en 10 minutes, une photo générée avec ChatGPT, et j’ai eu plus d’impressions en un jour qu’en 6 mois.
Donc oui, le temps passé sur la prod est peanut, mais c’est énergivore et chronophage.
À 21h47, j’atteins 6 000 impressions et 3 611 personnes touchées.
Recommanderais-je cet exercice à mes clients ?
Oui, si :
-
les posts collent à l’actu du moment (dans mon cas : émeutes et VivaTech)
-
l’audience est pertinente pour débattre (même si ce ne sont pas forcément mes clients idéaux)
-
vous avez le temps d’interagir de manière qualitative
-
vous positionnez un message clair, cohérent, sur un sujet d’expertise (sinon c’est casse-gueule)
-
la stratégie est préparée et scénarisée
Non, si :
-
c’est du one shot
-
vous êtes trop sensible : difficile d’encaisser les commentaires ou attaques perso
-
vous jouez trop sur l’émotionnel avec un sujet d’actu sur lequel 50 000 experts vont vouloir se positionner. Là, faut appeler Kevin pour mettre tout le monde d’accord. Mais pour soutenir quoi ? Ou qui ?
L’avantage, c’est qu’en lisant les commentaires, on voit vite que c’est pas du ChatGPT : lui reste toujours sympa et poli.
Conclusion, 9h plus tard : il est 22h, j’ai failli louper ma descente du bus à Bansko — mais heureusement le chauffeur est venu me sortir le nez de mon téléphone !
Un dernier check, 7866 impressions, 4714 membres touchés, 16 likes, 3 demandes de connexions vanity metrics au top !